Commentaires sur la lecture du texte :
Diriger, c’est communiquer !
Pour l’auteur, la communication est à la base du travail de tout dirigeant. Elle identifie, dans un premier temps, cinq vérités de la communication : l’écoute, la cohérence, le désir d’entrer en contact, le charisme et l’intuition. Ensuite, elle identifie six caractéristiques des meilleurs directeurs d’école : disponible, compétent, cohérent, passionné, résistant, avoir le sens de l’humour et visionnaire.
Commentaire
sur les éléments de vérité de la communication
Il est difficile de ne pas être en accord avec les cinq éléments de vérité de la communication. Ils sont les fondements d’une communication efficace et durable. Je commenterai brièvement les éléments et je me permettrai d’en ajouter un.
Premièrement, l’écoute, est d’une évidence même. La communication implique au moins un receveur et un émetteur. La tâche de ce dernier est justement d’écouter, sans quoi il n’y a tout simplement pas de communication.
La cohérence du discours pour un directeur d’école est un signe important de respect pour son personnel et de crédibilité. Je trouve démotivant d’avoir un patron qui est du type «grand parleur, petit faiseur». Il est très difficile de croire et de s’investir dans ses initiatives et ses projets par manque de confiance. Je sais de quoi je parle, je le vis présentement dans mon école. J’ajouterais à cet élément l’honnêteté qui contribue aussi à établir une crédibilité. Je préfère qu’on me dise qu’il n’est pas possible de réaliser un projet, faute d’argent, que de me laisser croire le contraire sous toutes sortes de prétextes qui n’aboutiront à rien.
Je n’ai jamais rencontré de directeurs qui ne désiraient pas entrer en contact avec moi. Ce type de directeurs me semble tellement irréel que je ne peut l’imaginer conserver son poste bien longtemps. Cet élément est donc essentiel.. J’ai, par contre, connu l’autre extrême : c’est-à-dire, trop parler au point d’en être agaçant. Il était le genre à prendre dix minutes pour expliquer un sujet qui en aurait pris seulement deux. Il me consultait comme membre du CPEE ou comme délégué syndical sur des sujets où je n’aurai normalement pas dû être consulté. Il le faisait dans l’unique but de se faire rassurer. Cet exagération avait plusieurs conséquences :entre autre, on manquait souvent de temps en réunion et on ne portait pas toujours attention à ses propos parce qu’on avait perdu le fil du sujet.
Au lieu de magnétisme ou de charisme, j’utiliserai plutôt l’expression communication non verbale. Tout au long de son exposé, l’auteur décrit plusieurs comportements répondant à cette définition. Je vois plutôt le charisme comme étant la conséquence d’une communication non verbale de qualité.
Avoir un bon sens de la répartie peut nous faire bien paraître et sauver notre crédibilité dans certaines situations. Toutefois, il peut masquer quelques faiblesses chez la personne qui en a le talent. J’ai connu un directeur adjoint qui n’avait pas du tout les compétences pour occuper le poste. Après qu’il ait quitté ses fonctions (deux courts mois !) , j’ai demandé à mon directeur comment il avait fait pour obtenir le poste. Il m’a dit qu’il avait eu une très belle performance en entrevue grâce, entre autre, à son sens de la répartie.
J’ajouterai un autre élément de base à la communication : il faut être authentique et sincère. Dans une bonne communication, il n’y a pas de place pour l’artificiel, le mensonge et la manipulation. Il ne faut pas créer un doute dans la tête de notre interlocuteur, sans quoi il y aura une perte de confiance et de crédibilité si importante pour le directeur d’école.
Caractéristiques
des meilleurs directeurs d’école
Être passionné, c’est tout d’abord aimer son emploi. C’est aussi croire que tout est possible et qu’il y a une solution à tout. Un directeur qui n’a pas la passion est incapable de gérer son école de façon efficace.
Je suis d’accord qu’il faut être résistant pour effectuer ce travail, mais il faut être prudent. Il faut prendre le temps de faire le plein d’énergie à intervalles réguliers. Si on ne se discipline pas à prendre ces périodes de repos, des problèmes de santé important nous attendent. J’ai connu quatre directeurs d’école atteints du cancer : deux en sont décédés et ils étaient en fonction! Oui à la résistance et à la vitalité, mais pas à tout prix.
Je suis d’accord avec le fait qu’il faut avoir le sens de l’humour et qu’il faut en laisser passer. J’ajouterais qu’il faut être capable de se détacher d’une situation difficile. On ne doit pas prendre personnellement les problèmes de l’école ou les critiques des enseignants. C’est une question de survie comme le dit si bien l’auteur.
Pour faire un lien avec la théorie sur les fonctions du directeur d’école, je compare l’attitude visionnaire de celui-ci avec la planification. Une vision d’école doit s’élaborer à l’aide d’un plan bien définie dans le temps. Il peut bien sûr évoluer, mais il doit avoir une ligne directrice. Un individu débordant d’idées originales et très prometteuses risque de se retrouver devant rien s’il se lance dans toutes les directions à la fois. Le directeur doit également faire connaître et comprendre ses visions pour que tout son personnel y adhère ,sans quoi il est inutile de rêver.
Bref, la lecture énumère plusieurs éléments importants que doit posséder un dirigeant pour bien accomplir son travail. Avec un peu de temps, j’imagine que j’aurais pu trouver ces éléments ou, à tout le moins, des expressions semblables. Ils sont des compétences élémentaires évidentes. L’auteur n’ajoute rien de plus à mes connaissances, elle éveille seulement des notions que je savais déjà.