Journal de bord 1
Ce que j’ai
appris.
La loi sur l’instruction
publique
Il était inévitable de débuter une formation de directeur d’école par la loi sur l’instruction publique. Il est du ressort du directeur d’école d’appliquer plusieurs articles de loi. Il est difficile d’imaginer un nouveau directeur d’école qui n’a pas été mis au fait de ses responsabilités légales. Un article a retenu mon attention, le 96.15. Cet article stipule plusieurs points que le directeur d’école doit approuver sur proposition des enseignants et du conseil d’établissement. Le 96.15 influence directement sur le quotidien de l’école par le choix des programmes d’études locaux, le choix des manuels et l’évaluation des apprentissages. J’ai beaucoup d’autres articles en tête et si je deviens directeur d’école, je serai où chercher pour toutes les situations qui impliqueront la loi. L’index détaillé de la loi, ainsi que la loi que nous avons reçus, feront partie de mon portfolio.
Le conseil d’établissement
Je connaissais déjà le fonctionnement d’un conseil d’établissement, car j’étais membre de celui de mon école l’an passé. Les activités en classe m’ont permis de réaliser, dans une vue d’ensemble, toute l’importance qu’il a dans le système d’éducation actuel. J’ai réalisé comment le conseil d’établissement de mon école n’était pas utilisé à sa pleine capacité. Il peut être un lieu où germe des idées nouvelles et être initiateur de projets pour une école. J’ai l’impression que mon école n’est pas la seule dans cette situation. Étant nouveau, le conseil d’établissement va éclore de sa coquille et va devenir ce qu’il a été prévu par le législateur, du moins je l’espère.
Notre groupe d’enseignants à FIDEE, (cinq professeurs de l’école L’Odyssée), a pu mettre en pratique les notions vues sur le conseil d’établissement dans notre école. À force de discussion, nous avons réalisé qu’il manquait deux membres des parents sur le conseil. Une personne du groupe est allée rencontrer le directeur qui, après vérification, s’est aperçu effectivement du problème.
Les régimes pédagogiques
C’est presque gênant de
l’avouer, mais je n’avais jamais vu de régime pédagogique de ma vie. Même
s’il oblige la commission scolaire et l’école à certaines dispositions, il
y a, à ma grande surprise, beaucoup plus de liberté et de latitude que je ne
le croyais,. tout spécialement en ce qui concerne la grille matière. Cette
flexibilité est un avantage pour l’école, car elle est initiatrice de créativité,
ce qui est à l’avantage de l’élève.
Même si j’enseigne au secondaire, je me suis permis de fouiller les autres régimes pédagogiques. J’ai découvert, à ma grande joie, que le programme d’attestation de formation professionnelle fait partie intégrante du régime pédagogique de la formation professionnelle. J’ai participé, en 1995 et 1996, à l’expérimentation de ce programme dans une école de la région. J’ai trouvé ce programme très intéressant et stimulant pour les jeunes. Je n’avais pas entendu parler de ce programme ces derniers temps. Je croyais qu’il avait été abandonné. Je vais faire des recherches pour savoir quelle école offre ce programme, car j’ai plusieurs élèves qui pourraient en bénéficier.
Fonctions et pouvoirs
du ministre, de la commission scolaire et de l’établissement
J’ai bien apprécié cette activité qui consistait à mettre en évidence les fonctions et les pouvoirs de chacun. Je comprends mieux maintenant pourquoi dans certaines situations l’école ne pouvait pas intervenir. Elle n’avait tout simplement pas le pouvoir de le faire.
Compétences de gestion
des directions d’école
Il est toujours agréable de savoir sur quoi pourrait reposer une entrevue pour devenir directeur d’école. Je trouve le document très détaillé avec des habiletés très pointues à posséder. Mon premier réflexe a été de voir mes points forts et mes points faibles. J’ai fais cet exercice à plusieurs reprises. La raison est fort simple. S’il y a trop de points faibles et qu’il me semble irréaliste de les atteindre, ce serait à mon avantage de tout laissé tomber. Je suis toutefois optimiste devant cette liste. Il y a plus d’aspects positifs que de négatifs. J’ai déjà commencé à travailler le point qui m’apparaît le plus difficile et le plus long à améliorer.
En regardant ce document,
je me suis posé la question :«Comment peut-on évaluer un candidat à un
poste de direction d’école, avec cette liste, en une seul entrevue ?»
Je suis conscient que plusieurs personnes sont présentes durant
l’entrevue, mais il y a inévitablement une part de suggestivité dans leur décision.
Que font-il de la capacité d’un candidat à développer des habiletés dans
l’exercice de ses fonctions. Je suis confiant que les gens qui embauchent les
nouveaux candidats ont toutes ces questions en tête et plus encore. La qualité
de ce document, c’est qu’il m’a amené à réfléchir sur le sujet.
Styles de leadership
J’aime beaucoup ce genre de document qui nous amène à réfléchir sur nous-mêmes. Ce document, une seule page, parle du type de leadership dans le processus décisionnel. Je me vois mal dans le feu de l’action d’une école pour prendre du temps et réfléchir à quel type de leadership j’appartiens. Je trouve que les cours de FIDEE nous offre cette chance unique de faire plusieurs réflexions sur nous-mêmes dans un climat beaucoup moins tumultueux que celui d’un bureau de directeur d’école.
Si je reviens au document, je m’aperçois que je n’ai pas le réflexe de donner autant de liberté que je l’aurai cru. Je participe présentement à l’élaboration d’un projet (j’élabore ce sujet dans la section «Une action concrète») et je réalise que j’essaie plutôt de convaincre mes collègues. Je devrai dorénavant être plus ouvert aux discussions même si je trouve le processus long et laborieux.
Mes notes
Ce que j’ai bien aimé du cours, ce sont tous les à-côté du cours, c’est-à-dire lorsqu’on déborde d’un sujet pour parler d’un autre. Un sujet qui m’a marqué est le processus pour implanter un nouveau projet (connaître, comprendre, adhérer et appliquer). J’ai rarement vu une approche aussi simple me marquer autant. J’imagine que cela répond à un besoin que j’avais pour que cela me frappe autant. Le processus est peut être simple, mais l’appliquer est loin de l’être. Se rendre à l’étape de l’adhésion relève du défi pour certains projets. On a seulement qu’à penser à la réforme de l’éducation. Ce processus sera certainement dans mon portfolio . J’entends l’utiliser dans mon projet
L’approche pédagogique
utilisée
Je veux faire un commentaire sur l’approche pédagogique utilisée dans le cadre de ce cours, c’est-à-dire l’enseignement stratégique ou coopératif. Cette approche a l’avantage d’être beaucoup plus dynamique et agréable que l’approche traditionnel. Elle a par contre le problème de faire vivre intensément l’apprentissage d’un sujet et d’effleurer les autres lors de travail en sous-groupes. La mise en commun des résultats par les autres équipes de travail permet de compléter la connaissance du sujet travaillé, mais la présentation magistrale fait tout un contraste par rapport à toute la dynamique du travail en équipe. En équipe, on a un but. Il faut maîtriser le sujet suffisamment pour le présenter aux autres membres de la classe. La motivation et le désir du travail bien fait est à son maximum, en ce qui me concerne personnellement. Mais lorsqu’il faut écouter les autres équipes, soit je suis concentré sur ma présentation qui se fera bientôt, soit je me remet de mes émotions de celle-ci. Bref, je n’ai pas toute la concentration voulue.
En terminant, si j’avais à choisir entre l’approche traditionnelle ou celle utilisée dans ce cours, j’opte pour cette dernière. Je m’imagine mal un samedi matin à écouter passivement quelqu’un pendant trois heures, si intéressante soit elle.
Une action
concrète
Projet un enseignement de qualité pour tous
Plusieurs facteurs m’ont poussé à m’impliquer dans
l’élaboration de ce projet. D’abord, je suis membre du CPEE de mon école
et j’ai été directement concerné par plusieurs des problématiques. Je suis
également délégué syndical. Le syndicat a récemment fait l’analyse des écoles
à projet de la commission scolaire et a émis quelques constats et
recommandations. Une des recommandations était de susciter un débat sur le
sujet dans notre école, ce que j’ai fait en assemblée générale.
Finalement, j’ai réalisé que de m’impliquer dans ce projet pourrait être
une occasion idéale pour mettre en pratique certaines notions vues dans le
cadre de FIDEE.
Pour l’élaboration du projet, j’ai fait une collecte
d’informations auprès de personnes concernées par les problématiques. La
plupart des solutions viennent de celles-ci sans toutefois qu’elles le réalisent
vraiment. J’ai du utiliser de finesse pour leur faire dire ce qu’ils
souhaitaient comme changement. Ils profitaient de la discussion pour se « défouler »
à propos des difficultés des élèves au lieu de donner des commentaires
constructifs. Je n’ai pas ressenti de méfiance de la part de mes collègues
lors des discussions, ce que je craignais.
Voici le projet.
Problématiques : La gestion de classe devient de plus en plus difficile. L’une des raisons est que quelques élèves ont des problèmes chroniques de comportement en classe. Les moyens conventionnels sont de moins en moins efficaces pour eux. Un sentiment de frustration s’est installé chez les enseignants. Ces élèves demandent tellement de temps à ceux-ci dans leur gestion de classe que l’on peut se demander si cela ne nuit pas à l’apprentissage des autres élèves surtout dans la moyenne.
Compte tenu que :
Ø Tous les élèves sont en droit d’avoir un enseignement de qualité dans un climat de classe agréable.
Ø Tous les enseignants sont en droit d’enseigner et non de faire seulement de la discipline.
Ø La direction doit offrir le service le plus adapté à l’élève.
Solution possible :
Ø Formation d’une classe de CP1 de 14 et 15 ans. Cette classe regroupe certains qui n’ont pas les acquis du secondaire 1 et qui présentent des problèmes de comportement.
Ø Formation d’une deuxième classe de SP1. Celle-ci regroupe des élèves qui ont terminé une sixième année, mais la réussite d’un secondaire un régulier est douteux. L’ajout de cette classe est rendue nécessaire tout simplement parce qu’il y a un besoin.
Ø Enrichissement du programme pour les classes régulières (abolition de la classe de performance.) Les modalités restent à discuter en assemblée générale.
Le projet reste à être présenté en assemblée générale. J’ai malgré tout débuté une discussion avec certains de mes collègues. Paradoxalement, ceux qui m’ont apporté les solutions sont ensuite ceux qui hésitent à adhérer au projet. Une meilleure connaissance et compréhension du projet sont nécessaire pour que l’ensemble de l’école adhère à celui-ci. Ce sujet me tient à cœur, mais j’y suis suffisamment détaché pour ne pas prendre son échec personnellement. Je vous tiendrai au fait de ce projet dans les prochains journaux de bord.
Retour sur le
dernier journal de bord
J’ai bien apprécié les commentaires que vous avez écrits lors de la correction du dernier journal de bord. Ils m'ont été utiles en plusieurs points. Ils m’ont permis de savoir que j’avais réussi à faire des liens entre certaines notions. Ces commentaires m’ont aussi révélé certains points forts des mes connaissances et ont été une source de motivation et d’encouragement dans mon processus d’apprentissage. La somme de travail que vous y avez investie en valait vraiment la peine. Le seul point qui m’agace de mon journal de bord est la note. Pas que la note ne soit pas suffisante, j’ai obtenu tous mes points, mais que tous les étudiants à qui j’ai demandé leur résultat avaient la même note que moi. Je comprends très bien que tous les élèves ne partent pas avec le même bagage d’expérience et qu’il est très difficile d’évaluer les acquis de chacun, mais on peut s’attendre à un minimum de connaissances de la part de tous. Le fait de ne pas discriminer les élèves avec une note a réduit la crédibilité du résultat, mais a également réduit les craintes de répondre à des attentes très précises de votre part. Je sais maintenant que je peux élaborer sur un sujet sur lequel j’ai fait une démarche d’apprentissage sans crainte de me voir pénaliser sur le résultat de mon travail. Tout compte fait, je me sens très à l’aise dans ce style d’évaluation.
Journal
de bord 2
Ce que j’ai
appris.
La réforme et le
processus de changement
J’ai été très surpris de voir comment on pouvait résumer la réforme en si peu de temps. En fait, elle tient sur une feuille 8½ x 14 recto verso. Les attentes sont simples et logiques pour une société moderne qui veut avoir un système d’éducation à la fine pointe des exigences mondiales. La présentation des différentes étapes pour en arriver à la réforme m'a permis de comprendre que celle-ci n'est pas tombée du ciel. Les étapes suivent un cheminement cohérent qui se tient dans son ensemble.
Mais j’ai de sérieuses réserves en ce qui concerne la façon dont la réforme est implantée (au secondaire, c’est là que j’enseigne). Il y a, dans mon école, une colère généralisée face à cette réforme. Il y a très peu d’information qui circule. Le seul élément que la majorité des enseignants connaissent, c’est qu’il y a des compétences à atteindre au lieu des objectifs. Ils ne peuvent pas nommer ces compétences pour la simple raison qu'ils ne les ont jamais vues. Le peu d’information que nous avons, ne répond tout simplement pas à nos besoins.
Si on veut faire un lien avec la théorie sur la gestion du changement, mes collègues et moi en somme encore à l’étape du choc. Il n’est pas possible d’adhérer à un changement si on n’en connaît pas l’ensemble proposé. Cela inclut aussi le pourquoi de ce changement dans un cadre historique. Une fois cette étape franchie, les enseignants pourront y adhérer et ensuite l’appliquer.
Avec le peu de ce que je sais de la réforme, un enseignant, qui se donne la peine de faire un enseignement dynamique , est ouvert à de nouvelles techniques , est à l’écoute de ses élèves et ouvert sur d’autres sujets que sa matière à enseigner, répond aux attentes de base de la réforme. Je crois que la plupart des enseignants répondent à ces critères. Si je ne suis pas dans le tord, je ne comprends pas pourquoi la réforme n’a pas été présentée de cette façon en premier lieu aux enseignants. Ils auraient été beaucoup moins craintifs face à ce changement, et ensuite, il aurait été plus facile de s’approprier les subtilités de la réforme.
La façon dont la réforme est implantée présentement restera pour moi un modèle de processus de changement à éviter. Le manque d’information est la raison fondamentale des difficultés rencontrées par ce changement.
La gestion de
l’incompétence et de la démotivation
La gestion de l’incompétence et de la démotivation du personnel enseignant est une des facettes du travail de directeur d’école que j’appréhende le plus. Le tableau avec les axes motivé-démotivé et compétent-incompétent m’a permis de mieux situer ce personnel à problème. Les descriptions des interventions à faire avec chacun des types me donnent une piste intéressante dans les attitudes à prendre dans la gestion du personnel. Toutefois, faire face à des gens est ce qui reste, pour moi, le plus imprévisible. Dans une même situation, deux personnes pourront réagir de façon totalement opposée.
Une expérience récente m’a permis de voir à l’œuvre mon directeur d’école dans deux situations délicates. En tant que délégué syndical, j’ai été mis au courant par lettre et par rencontre par mon directeur d’école, que deux enseignants avaient certaines difficultés avec leurs élèves. La première personne avait une attitude très agressive envers la direction, refusant à plusieurs reprises des rencontres avec cette dernière concernant sa relation avec ses élèves. Le directeur a laissé aller la situation jusqu’à ce que l’enseignant se calme, i.e. plusieurs semaines. Ensuite, le problème a été très simple à régler. Il a adopté exactement l’attitude suggérée en classe : dans la colère, il a rien à faire. Le problème de la seconde était plus délicat. Le directeur a reçu une pétition des élèves au sujet de la qualité de son enseignement. Il a opté pour une relation d’aide avec l’enseignant et ils ont trouvé plusieurs solutions simples à appliquer immédiatement. Depuis, l’attitude de l’enseignant s’est grandement améliorée et aucune autre plainte n’a été déposée au bureau de la direction.
Les deux exemples précédents
me permettent de faire des liens avec la théorie sur les types d’enseignants
et celle sur la supervision. Je remarque que mon directeur, dans ces deux cas, a
respecté plusieurs gestes à poser avec ces types d’enseignants. Toutefois,
je considère qu’il me manque beaucoup de connaissances sur le sujet avant que
je puisse comprendre et bien appliquer une supervision pédagogique efficace et
constructive pour les enseignants.
Styles d’apprentissage et
intelligences multiples
J’ai bien apprécié de voir une synthèse sur les styles d’apprentissage et les intelligences multiples. J’ai réalisé que j’ai un manque de connaissances théoriques dans ce domaine. Inconsciemment, j’applique plusieurs de ces concepts théoriques dans mon enseignement. Toutefois, dans un cadre de supervision pédagogique, je devrai appuyer mes commentaires et mes suggestions sur des fondements plus théoriques que seulement sur des conseils suggestifs.
Une action
concrète
CPEE et délégué
syndical
Depuis cette année, je suis membre du CPEE de mon école et délégué syndical. Ces deux postes me procurent une expérience inouïe dans le fonctionnement administratif d’une école et de la commission scolaire. Tout enseignant qui désire accéder à un poste de direction devrait occuper ces fonctions. Ils permettent de voir une facette du fonctionnement d’une école qui autrement est presque impossible à voir.
Mais le plus grand bénéfice que je retire de ces postes est la confiance et le respect que la majorité des enseignants de mon école ont à mon égard. Cela me permet de croire que je pourrai obtenir la même attitude des enseignants de l’école où je serai directeur. Si je n’avais pu le faire comme enseignant envers mes collègues, je ne pourrais l’obtenir en tant que directeur d’école. Je vais continuer d’occuper ces postes. Ils sont trop bénéfiques dans ma formation pour que je les quitte.
Journal de
bord 3
Ce que j’ai
appris.
Rôles et fonctions d’une
direction d’établissement scolaire
Sans le savoir, j’ai subdivisé mon portfolio en trois parties qui correspondent aux rôles d’un directeur d’école : Rôle éducatif, rôle politique et rôle administratif (mes divisions sont : lois et règlements, pédagogie et la gestion d’école). Il m’apparaît tout à fait normal et logique que soient subdivisés, en ces trois rôles, les comportements appartenant au travail de directeur d’école.
Le rôle administratif est celui avec lequel je me sens le plus à l’aise. J’ai une formation en administration des affaires. C’est une des raisons pour laquelle la direction d’école m’intéresse.
Pour ce qui est du rôle politique, je vis présentement une expérience similaire en tant que membre du CPEE de mon école et comme délégué syndical. Il me permet de constater les difficultés des deux aspects que comporte le rôle politique : représenter les attentes des gens et justifier et défendre les décisions prises par les autorités. Je me retrouve quelquefois entre l’arbre et l’écorce, mais les apprentissages que j’y fais sont tellement profitables pour un poste de directeur d’école.
S’il y a un rôle où je dois augmenter mes connaissances, c’est bien le rôle pédagogique. J’ai comme la plupart des enseignants une base théorique, mais de là à devenir une référence, il y a du travail à faire. C’est au niveau de la supervision pédagogique que ce manque me causera le plus de problèmes. Je devrai appuyer mes commentaires et mes suggestions sur des fondements plus théoriques que seulement sur des conseils suggestifs. Beaucoup de lectures en perspective !
En voyant les fonctions de gestion, j’ai eu une certaine déception. Je m’attendais à voir une théorie de plus spécifique à la tâche de directeur d’école. Ces fonctions sont tout simplement celles que tout gestionnaire doit appliquer dans le cadre de leur travail tout comme je l’ai vu dans un cours de management. Malgré tout, j’ai réalisé, lors d’un atelier en classe, que la fonction la plus importante est celle de la planification. Une des collègues avec qui je travaillais m’a fait réaliser que si la planification a été bien pensée, les autres étapes seront beaucoup plus facile à accomplir.
Dans son ensemble, les rôles et fonctions d’un directeur d’école sont des concepts très théoriques et , pour en avoir parlé avec un directeur adjoint en fonction, loin de la réalité du quotidien. Il est toutefois nécessaire de les connaître dans une perspective globale de son travail.
Rôles de Mintzberg
C’est malheureux, mais je n’ai pas accroché aux rôles de Mintzberg. Je ne remets pas en doute ses observations, mais ses conclusions sont théoriques et je ne vois pas comment elles feront de moi un meilleur directeur d’école. J’ai trouvé ma formation en enseignement plutôt théorique. Mes stages ont été ce qui m’a procuré le plus de connaissances. Il n’y a malheureusement pas de stage pour les futurs directeur d’école. Le peu de formation que nous recevons pour ce poste devrait nous permettre de mieux survivre à la première année. Ce n’est sûrement pas les rôles de Mintzberg qui font faire la différence dans ma préparation comme futur directeur d’école.
Je sais fort bien que je suis très sévère envers cette théorie qui est sûrement très respectée par plusieurs, mais je préfère une formation plus pratique et plus palpable qui se rapproche davantage du quotidien d’un directeur d’école.
Planifier son temps -
un lundi mouvementé...
En parlant de situation pratique, l’exercice sur la gestion du temps d’un lundi matin a vraiment comblé mes attentes. Il m’a permis de confirmer ce que j’ai mentionné plus haut : la planification peut nous éviter beaucoup de tracas si elle est bien faite. Ce qui a été le plus constructif, c’est la discussion en groupe qui a suivi. Certains favorisaient les élèves ; d’autres, la famille. Tous avaient des arguments légitimes. L’échange m’a fait beaucoup réfléchir sur mes priorités. Il a été convenu que la mienne est la famille. Il n’est pas question que mon travail passe avant tout, au détriment du reste, surtout de ma santé.
Cet atelier, qui semblait être un simple travail de priorité de tâches à effectuer dans une journée m’a donné l’occasion de prendre le temps de réfléchir sur une facette du travail de directeur d’école à laquelle je n’avais pas réfléchi.
Témoignage de
Micheline Dignard
Une autre belle expérience concrète : celle du témoignage qui en dit long sur une personne qui aime son métier. Elle me laisse croire qu’elle en a les compétences. Un fait m’a marqué durant sa présentation :elle ne sait pas tout mais, elle veut apprendre. Cela démontre beaucoup de sincérité et d’honnêteté, deux qualités que j’apprécie chez les autres. Elle a souligné qu’elle profitait beaucoup des ses expériences de travail à l’extérieur du système de l’éducation dans son rôle administratif comme adjointe. Cela m’encourage, car j’ai un peu suivi le même chemin qu’elle sur ce point :j’ai travaillé dans l’entreprise privé avant de me tourner vers l’enseignement. Durant le témoignage, je lui ai demandé, du point de vue du rôle politique, si elle avait toujours un certain contrôle dans son travail tout comme un enseignant l’a sur sa façon d’enseigner. Je me doutais bien que la réponse serait négative, mais je voulais avoir son point de vue, à savoir si elle avait des regrets. Sa réponse m’a surpris quelque peu. Bien sûr, elle n’a pas un contrôle total, mais elle a le pouvoir d’influencer : ce qui montre toute l’importance du rôle politique dans le travail de directeur d’école. Pour ce qui est du rôle pédagogique, son témoignage est très révélateur. Elle en n’a pas parlé. Du moins, je n’en ai aucun souvenir . Cela démontre la pédagogie : «On va en faire quand on va avoir le temps.» J’en suis à ma troisième école et partout on faisait de la pédagogie quand on y était obligé ou en situation de crise. Serait-il pensable de faire de la pédagogie dans l’action plutôt qu’en réaction ?
Ce témoignage m’a permis de voir que le métier de directeur d’école (ou d’adjoint) se fait par des humains malgré une tâche de plus en plus lourde et exigeante.
Une action
concrète
Planifier son temps - le
document
Les deux jours de formation m’ont fait comprendre toute l’importance de la planification dans son travail. Dans le document que vous avez distribué sur le sujet, il y est écrit que planifier, c’est travailler. J’ai donc passé à l’action en suivant quelques conseils du document. Bien sûr, je faisais de la planification auparavant, mais pas avec autant de rigueur. Avec ce que j’ai lu., j’ai pu respecter tous les échéanciers de la fin d’étape et même d’en faire un peu plus. Au retour de la semaine de relâche, j’ai négligé ma planification et je me suis retrouvé à la dernière minute et débordé. Après une heure de planification et deux jours de travail, me voilà prêt jusqu’au début du mois de mai.
La planification demande beaucoup de discipline, mais rapporte tellement pour le peu de temps investi.